Autour d'un verre avec...Margot Lecarpentier

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Pour la journée internationale du Droit des Femmes, JNPR a décidé de mettre en avant une femme qui a su s’imposer sur la scène française du cocktail : Margot Lecarpentier. Cette jeune Normande a troqué le Code du travail pour le shaker en 2014, après avoir découvert la mixologie à New York, où elle travaillait comme juriste. Aujourd’hui, elle n'a plus rien à prouver et est à la tête de trois établissements dont  le bar à cocktail “Combat” situé à Belleville ainsi que le “Petit Combat” situé dans le 14ème arrondissement de Paris au Food Society.

Pourquoi t'es tu lancée en mixologie ?

J'étais juriste à New-York et c'était compliqué pour moi de rester devant un ordinateur toute la journée dans une tour de 35 étages. Je ne voyais plus trop de sens à ce que je faisais, j’avais besoin de ce retour au concret . Je suis quelqu'un qui fait beaucoup la fête mais j'en avais un peu marre de boire “mal”. Quand je suis arrivée aux Etats-Unis j’ai constaté qu’ils avaient une culture de la mixologie bien plus développée que chez nous et je me suis passionnée pour ce domaine. J'avais depuis très longtemps l’envie de monter ma société, d'être ma propre patronne et de me lancer dans cette passion pour en faire mon métier.

Pourquoi le nom « combat » pour ton bar ?

Alors il y a toujours deux explications: On a ouvert Google Maps, on a regardé l'adresse du bar et c’est là qu’on a vu en gros que c’était marqué « combat », qui est le nom du quartier à Belleville. Ensuite, il y a une deuxième explication : quand on a ouvert, c'était une autre époque... ce n'était pas du tout la même chose qu’aujourd’hui d’être féministe. C'était assez mal vu. On l'a donc appelé « combat » pour le quartier et surtout, c'était un hommage au féminisme.

Le milieu du bar est souvent perçu comme majoritairement masculin... quel est ton sentiment à ce sujet ? 

C'est toujours majoritairement masculin, il n'y a aucun doute. En revanche, la vapeur s’est un peu inversée dernièrement et même s'il y a encore assez peu de femmes, elles font preuve de plus de sororité et de solidarité féminine. Je pense que la place des femmes dans le milieu de la mixologie est beaucoup plus établie aujourd’hui, et beaucoup plus respectée et ça c’est très encourageant ! 

Où puises-tu tes inspirations cocktail ? 

Principalement dans la food. Je mange et je cuisine beaucoup et je suis aussi très inspirée par les chefs cuisiniers.  Je m'inspire également de mes voyages comme Copenhague, où j'adore la nourriture. Idem pour le Japon, la première fois que j'y suis allée, j'étais revenue avec un menu complet ! Je pense qu’on est parfois un petit peu formatés dans les goûts et les associations par notre culture et les traditions de notre pays. On découvre en voyageant des associations nouvelles et surprenantes !

Un cocktail sans alcool est-il un cocktail pour toi ?

Oui, bien évidemment ! On travaille tous les cocktails sans alcool depuis l’ouverture et c’est ça qui m'a fait un peu me faire connaître d’ailleurs dans le sens où c’était assez novateur à l’époque. Je pense aussi que tout le monde est un peu fatigué des boissons sans alcool sans âme qui sont encore trop souvent proposées comme les sodas. Pour moi, la culture du sans alcool va vraiment se démocratiser dans la mixologie.

Pour finir, quel conseil donnerais-tu aux femmes qui veulent devenir bartender ?

D’abord il ne faut pas être dans l’agressivité comme j’ai pu l’être pendant pas mal d'années par rapport à des situations injustes ou sexistes que je pensais vivre. J'ai changé, j'ai mûri depuis sûrement. Maintenant j'essaye de passer plus par de pédagogie. Je dirais aussi de profiter des moments de formation car ce sont des moments très importants pour prendre confiance en soi. Ça forgera petit à petit votre style. Ensuite il est très important de bien choisir le bar dans lequel on va travailler et de s’assurer qu’il y règne un climat de bienveillance et d'écoute. Le milieu du bar peut parfois être un milieu un peu brutal, où l’on travaille tard la nuit et on ne peut pas apprendre et être une bonne bartender si on se sent pas en sécurité. Enfin, mon ultime conseil c’est de s'entourer d'autres femmes, de créer des communautés de soutien car ce n'est pas tous les jours facile. S’entourer d’une équipe féminine et trouver d'autres femmes avec lesquelles travailler, chercher des aménagements au féminin... je pense que ça aide beaucoup et ça encourage à gagner en confiance en soi. 

 Crédits photos : Christophe Meireis

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